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27 septembre 2008 6 27 /09 /septembre /2008 17:48
Au moment de la publication du rapport Attali, je me suis prononcé pour la suppression des départements. Sarkozy était contre, mais c'était à mon avis pour ne pas froisser la classe politique.
La France souffre de l'empilement administratif. Les communes, les regroupements de communes, les départements, les régions, la France et l'Europe, ça fait beaucoup. L'Etat fait beaucoup d'efforts pour réduire son déficit budgétaire, mais pendant ce temps-là les collectivités locales n'ont pas les mêmes priorités. Et le déficit global est de plus en plus plombé par ceux des collectivités.
Les départements ont une charge symbolique importante, parce qu'ils ont été créés à la Révolution et parce que les Français s'y sont attachés. A l'époque, la taille des départements a été conçue pour que tous les Français soient à moins d'une journée de cheval de leur préfecture. On voit à quel point cette taille ne se justifie plus.
L'échelon de proximité, c'est incontestablement la commune. Les projets de proximité qui sont trop importants pour une commune sont portés et financés par les communautés de communes. Il faut un échelon intermédiaire avant l'Etat, pour les routes et les autres grandes infrastructures. Mais pourquoi deux ? A quoi sert-il d'avoir le département qui s'occupe des routes et la dérion qui s'occupe du développement économique ?
Simplifions, rationalisons, rendons les adminstrations plus efficaces et moins dépensières !

Il semble que maintenant que la polémique née suite à la publication du rapport Attali s'est calmée, les hommes politiques reprennent cette idée. Copé et Sarkozy se sont entendus pour lancer le mouvement et reporter d'un an les élections régionales. Une nouvelle commission présidée par Balladur devrait faire des propositions.

La prochaine étape, ce sera de regrouper des communes. Là je sens tout de suite venir la contestation, parce que les Français sont très naturellement attachés à leurs communes. Et les guerres de clocher ne sont pas un vain mot. Mais 36 000 communes, c'est beaucoup trop. Il y a des communes qui n'ont presque plus d'habitants, conserver un échelon administratif de ce niveau est inutile.
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commentaires

L
La subsidiarité pour moi est basée sur l'individu : la seule justification des super-structures est de faire ce que les individus veulent bien leur déléguer. Il me semble clair, sous cet angle, que les structures les plus proches des gens sont les plus justes, et les plus à mêmes de permettre les contre-pouvoirs, et la remise en cause des décisions injustes. Et par là même, une manière aussi de contrôler et de responsabiliser les responsables politiques.Mais tu as raison, c'est un débat différent... 
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L
Il me semble que ce qui serait vraiment utile, c'est de remettre au goût du jour le débat sur la subsidiarité, au sens libéral du terme...: Ce que les individus peuvent gérer tout seul, on leur laisse la pleine et entière liberté pour le faire, et on ne passe au cran suivant d'organisation (municipalité, associations, département, régions, etc...) que s'il est nécessaire de le faire.C'est une manière d'inclure toutes les structures collectives, sans écraser l'individu !
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P
<br /> C'est un autre débat.<br /> <br /> Mais autant tout le monde s'accorde sur le principe, autant son application peut être différente pour les uns ou pour les autres. Comment justifier par avance que l'Etat est mieux placé que la<br /> région (ou l'inverse) pour tel ou tel champ de compétence ?<br /> <br /> <br />